Torres del Paine, 5 jours de Trek
- Flo
- 14 mars 2016
- 5 min de lecture

On quitte les manchots pour Puerto Natales. C'est ici que tous les randonneurs viennent loger avant de partir en trek à Torres del Paine. C'est un passage presque obligatoire car c'est la ville la plus proche (à deux heures en bus) et c'est à cet endroit qu'il faut réserver ou payer certains campings du trek. En parlant de ça, c'est un vrai jeu de piste. Nous partons pour 5 jours de trek donc 4 nuits de camping qu'il faut réserver. Et comme tout est bien organisé ici (blague), il faut aller dans 3 agences différentes de part et d'autre de la ville ; bref, BORDEL. Nous avons l'après-midi pour réserver, acheter notre nourriture pour les 5 jours (à savoir qu'il faut faire léger parce que tout ce qu'on achète sera dans nos sacs, mais bon, vous imaginez bien que j'ai pris 70 kilos de bouffe...) . Il faut aussi louer le matériel de camping que nous porterons aussi, c'est à dire, tentes, tapis de sol, sacs de couchage, réchaud pour faire la nourriture et couverts. Pour finir, il faut prendre nos tickets de bus pour nous transporter jusqu'à là-bas. Notre parcours sera le W tandis que d'autres choisissent aussi le O, c'est à dire tout le tour.

Premier jour, nous partons avec les sacs sur le dos sur un parcours plat. Nous ne sommes donc pas encore en pleine montagne. C'est assez facile, mais pas pour tout le monde puisque c'est le premier jour donc nos dos en prennent un coup, nos mollets et cuisses aussi. Nos yeux commencent déjà à en prendre plein la vue...






Une fois arrivé au camping "Paine Grande ", il est temps de monter les tentes. Un petit jeu mais pas d'enfants lorsque nous galérons à comprendre le côté IKEA de notre tente. Le lendemain, ça sera plus simple.

C'est aussi le début d'un grand moment, les pâtes ou le riz au ketchup 4 soirs de suite, un repas de chef ! Et puis, au lit car après, la rigolade est fini ! Quand je dis "au lit", j'exagère, avec notre tente de Minimoys pour deux grands ( Adel et moi même)...

Second jour, nous partons, en montagne cette fois, direction le glacier Grey et ça, sans sac ! Les vues sont splendides. Le final l'est bien plus encore... En petit bonus, un condor GI-GAN-TES-QUE qui vient se poser une petite heure devant nous. Je n'avais jamais vu un si grand oiseau, et de si près !







Une fois de retour au camping, il nous reste 3h30 à faire avec les sacs pour rejoindre le prochain camping, alors qu'on revient de 21km ... Du coup, nous abandonnons et restons (en fraude) une nuit de plus.

Le lendemain, Lily et Ben font le parcours normal, c'est à dire qu'ils monteront (pas tout) le milieu de la lettre W (voir la carte au dessus) . Adel et moi, nous n'avons pas la même motivation à ce moment précis, donc nous n'irons pas jusque là. En gros, nous, on aura fait le parcours U, ce qui est déjà très bien. Comme diraient les randonneurs, la marche, c'est un plaisir, c'est à son rythme, et comme nous le sentons. Nous n'avons rien à devoir à personne, il faut le faire uniquement si nous le souhaitons, le temps que nous le souhaitons sans se prendre la tête à se dire "mince, je suis nul, je l'ai pas fait et j'ai raté un bel endroit". Et puis, après tout, je ne rate jamais rien, je gagne tout pendant ce voyage. Du coup, pour Ben et Lily, c'est 10h de marche. Pour Adel et moi, ce sera "uniquement" 6, et ça, avec les sacs. Le petit plus de cette journée, c'est un passage par une plage de galets magnifique.



Une fleur que nous trouvons tout le long du chemin.


J'ai mis cet arbre pour vous partager ma peur. Oui, j'ai eu très peur de cet arbre, et j'ai encore peur d'ailleurs. Je vois une sorcière de profil avec un gros nez et la bouche ouverte, pas vous ?

Je vous présente ceux que j'appelle "les fous". Ce sont des porteurs. C'est leur métier. Tous les jours, ils font les randonnées de Torres del Paine avec des gros sacs allant jusqu'à 30 kilos ... Ce sont les sacs des randonneurs qui sont plus fainéants ou qui abandonnent. Ils sont payés 80 dollars la journée et ont des mollets en béton.

Le camping est appelé Los Cuernos et sera, pour ma part, mon préféré.

Parfait pour débuté l'avant dernière journée qui sera longue, longue, longue. Longue, certes, vous l'avez compris, mais plus belle que toutes les autres ...








Une fois au camping, nous commencons à trouver le temps long car nous sommes arrivés tôt dans l'après-midi. Le temps est beau, on ne saura pas demain... Du coup, on se motive pour monter au point final, au summun de nos 5 jours, au saint graal de notre randonnée, aux tours de Torres del Paine. La montée est rude, très rude, la plus dure de notre trek. Lily veut abandonner mais c'est une vaillante et brave aventurière, elle se ressaisit ; on ne peut pas abandonner à 1 heure de l'arrivée d'autant de jours de marche... Hallelujah, une fois en haut, c'est à couper de souffle... Je vous laisse voir cela par vous même...







C'est à ce moment là que je me dis "punaise flo, tu l'as fait ! Tu l'as mérité cette vue !". C'est une sorte de récompense...je n'ai jamais aimé marcher, je n'aime toujours pas, mais qu'est ce que j'ai pris mon pied à voir certains paysages et surtout l'arrivée... Donc au final, la randonnée, c'est pas si mal... et puis surtout, tout le monde peut y arriver avec de la volonté...

Dernier jour, il faut bien rentrer un jour... On démonte les tentes (je démonte, hein Adel^^) une dernière fois. Les sacs sont plus légers, on a tout mangé, les jambes sont lourdes mais elles avancent toutes seules...


Avec notre ami de plus de 60 ans, rencontré ici, qui nous grillait facilement dans la montée. Un surhomme ! Nous l'avons croisé pendant ces 5 jours, toujours en forme, toujours à fond, bref, notre idole :)


L'arrivée, le kilomètre 0.0 !

Et puis, mes chaussures qui ont eu droit à un bol d'air frais pour les remercier de m'avoir accompagné sans jamais se plaindre ou m'abandonner !!! Les pieds peuvent enfin respirer, la douche de 1 heure approche.Fier de nous, on s'endort dans le bus si facilement que Torres s'en souvient encore !

Prochaine étape, un autre glacier, mais là, bien plus impressionnant et bien plus près ! Le Perito Moreno !
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